Une Opportunité d'être Meilleur - Chapitre 9 Page 3




Une grande partie du mois de novembre fut consacrée aux préparatifs. On avait choisi comme site le gymnase de l'ancienne école de Morganville. On prendrait quelques tables pour exposer des objets venant du musée qui avaient été utilisés pendant la représentation. Les autres serviraient à converser autour d'une tasse de café avec des petits gâteaux. Chaque table devait avoir une nappe avec au milieu un vase-tulipe avec un drapeau français et un drapeau des États-Unis. Pour les maintenir, on remplirait les vases avec du blé, des haricots ou du maïs - tous des produits locaux. Le mari de Nancy, Neill, alla au silo local pour prendre un seau de chaque, mais se rendit compte que cela demandait du travail. Le silo n'était pas équipé pour livrer de si petites quantités – charger un camion était facile, mais pour un seau, c'était difficile ! On aurait le service à thé en argent, héritage de la famille Gilbert, qui avaient été utilisés au repas de charité en 1948.

Vaughan se concentra sur la création d'une vidéo retraçant les principaux aspects de l'histoire, qui pourrait être montrée pendant le programme. Hervé travailla sur une présentation PowerPoint de l'histoire de Fèves, avant et après la guerre. Freeland alerta les gens à l'université et divers organismes de presse sur la visite initiée par sa classe.

Freeland demanda aux trois étudiantes qui avaient travaillé sur l'histoire de Morganville de venir au département de journalisme pour faire une photo, les invita à la réception et leur demanda si elles avaient des commentaires à faire sur leur expérience.

Le professeur Freeland avec les étudiantes ayant fait les recherches et raconté l'histoire de Morganville - Logan Falletti, à gauche, Mariah Rietbrock, au centre, et Katie Good

L'étudiante Logan Falletti :

Je n'arrive pas à pas croire à quel point cela a explosé. Je pensais que nous allions finir [le projet] et que ce serait tout. ... Et tout à coup, les gens le lisaient et le voulaient pour leurs propres journaux. Je suis contente que le travail que mon équipe et moi-même avons fait ait un impact sur quelqu'un, et encore plus sur autant de gens. Je sais que Cathy [Haney] voulait qu'on parle de Morganville depuis longtemps, et cela a aussi été formidable de voir ce genre de confirmation pour elle et pour le musée.

Un autre membre de l'équipe, Katie Good, a également remarqué l'impact sur Haney. « Je n'arrive pas à imaginer ce que Cathy doit ressentir à propos de notre travail ! Je suis si fière de nous toutes !!! »

Jan Biles, du Topeka Capital Journal, fut la première de plusieurs journalistes à parler de l'histoire. Elle fit un article de deux pages qui parut le 1er décembre. Un article en première page suivit le lendemain dans le Clay Center Dispatch. Le Manhattan Mercury publia un article d'une page entière dans la section Sunday Flint Hills du 15 décembre. Le journal de Clay Center publia un deuxième article le lendemain. D'autres articles parurent dans diverses publications de la KSU et dans le bulletin d'information de la Kansas Press Association. Le Kansas Humanities Council mit à jour son site Web en mentionnant la réception à venir pour les visiteurs français.

Nancy Johnson, organisatrice de la réception à Morganville, debout près de la sculpture sur bois donnée à Morganville par les habitants de Fèves en 1949

Fèves rend visite à Morganville

Alors que le temps dans le centre-nord du Kansas avait été un peu enneigé plus tôt dans la semaine, le week-end des 28 et 29 décembre fut clair et radieux. Mais les visiteurs avaient quitté Houston, où les températures atteignaient quotidiennement les 15 C degrés. À Manhattan, le thermomètre flirtait avec les -7 C et était encore beaucoup plus bas quand ils arrivèrent le samedi soir. Gérard avec son épouse Solange, leur fils Hervé et son épouse Christine avec leurs enfants Paul et Emma séjournaient à l'hôtel Hilton. Il fut convenu que Vaughan et Freeland les rencontreraient à l'hôtel à 9h30 le lendemain matin.

Après avoir fait connaissance à l'hôtel le dimanche matin, les huit prirent deux voitures pour faire un tour rapide de Manhattan. On traversa certains sites, comme le parc de la ville, le quartier des affaires, le campus de KSU et le stade de football, tandis qu'on s'arrêta au barrage Tuttle Creek et au parc Bluemont Scenic Overlook. Dans ce dernier, Vaughan et Freeland recontèrent l'histoire de la région.

Vaughan et Freeland ont guidé la famille Torlotting lors d'un tour rapide de Manhattan le matin. Certains des bâtiments de KSU sont visibles à l'arrière-plan. Les jeunes ont particulièrement apprécié la neige - une chose qu'ils n'avaient pas beaucoup vue en vivant à Houston, au Texas. (g-d) Emma, Christine, Paul, Hervé, Art, Gérard et Solange

Puis ils partirent pour Morganville. Le programme devait commencer à 14 heures, mais ils avaient quitté Manhattan avec un peu de retard. Craignant qu'il fasse nuit à la fin de la réception et pensant qu'il s'agissait d'un endroit important, Vaughan les emmena d'abord au Stade où la pièce avait été jouée. Puis, en allant vers l'école, ils passèrent devant l'église méthodiste où le révérend Millikan avait incité les Morganvilliens à regarder plus loin que leur petit village rural du Kansas.

Emma et Paul jouant au Stade

Certains craignaient d'arriver en retard à l'école. Vaughan leur dit : « Qu'est-ce qu'ils vont faire ... commencer sans nous ? »

Eglise méthodiste de Morganville

Les huit n'arrivèrent à l'école qu'avec quelques minutes de retard. Les trottoirs situés à l'extrémité nord du bâtiment avaient été déneigés et salés pour faire fondre la glace. Les drapeaux de la France et des États-Unis étaient suspendus à l'entrée.

Lorsque l'école fut fermée dans les années 1950, le bâtiment fut racheté par Craig Parry, un agriculteur propriétaire d'un ranch dans les environs. Il le transforma pour le mettre à disposition pour des événements tels que des mariages. Le 29 décembre, ce fut le lieu de rassemblement des sœurs réunifiées.

À l'intérieur, plus de 100 personnes attendaient, certaines regardant les objets du musée exposés sur les tables, d'autres faisant la queue autour de la table où se trouvaient les rafraîchissements, les biscuits et le café.

Entrée du gymnase de l'école de Morganville

Gérard et Hervé choisirent des tables pour y poser des bonbons et d'autres objets qu'ils avaient apportés de la région de la Moselle, en France.

Devant le mur sud du gymnase, il y avait une scène avec un grand écran pour les présentations. Un podium se trouvait devant avec des chaises disposées en demi-cercle en prévision du programme.

Une table avec des friandises apportées par les Torlotting. Les drapeaux étaient plantés dans des vases remplis avec des céréales locales.

Parmi les personnes présentes figuraient le maire de Morganville, Brent Rundell, et son épouse Charlotte; le fils et la fille de Billie Utley, Mark et Amy; Cathy Haney, la conservatrice du musée, avec son assistant Jeff Gaiser; Birgit Wassmuth, chef du département de journalisme de KSU; et Ned Valentine, éditeur de Clay Center Dispatch, ainsi que plusieurs personnes ayant joué dans la pièce.

Le programme débuta vers 14h15 avec un mot de bienvenue du maire de Morganville, Rundell, et une prière du pasteur Gail Lund.

Rundell remit ensuite à Gérard Torlotting un grand collage de photos de Morganville.Torlotting donna une grande photo de Fèves à Rundell.

Rundell présenta ensuite Vaughan, qui projeta la vidéo de 45 minutes relatant comment Morganville avait adopté sa ville sœur française.

Programme de la réception

Parmi ceux qui regardent la vidéo : première rangée, à l'extrême gauche, John Hart et sa femme Barbara (Roenigk) Hart - la fille de Dan Roenigk; John Eggerman et sa femme Lois (Pierson) Eggerman - la sœur de Billie (Pierson) Utley; tout à droite : les enfants de Billie (Pierson) Utley, Amy et Mark.

À la fin de la présentation, Vaughan présenta Hervé Torlotting, qui commenta une série de diapositives intitulée « Une visite pour dire ‹ merci › à de vieux amis ».

Cela comprenait des photos de Fèves, de ses écoliers de 1948 et de 2013, une carte du village, des images du Fèves d'aujourd'hui, et des photos d'habitants actuels de Fèves, parmi ceux-ci certains ayant bénéficié de l'aide alors qu'ils étaient enfants.


Photo de l'église de Fèves de
la présentation de Torlotting