Une Opportunité d'être Meilleur - Chapitre 1 Page 4




À gauche : le fort de Canrobert sur la crête de Fèves; à droite : Les flèches noires indiquent le chemin emprunté par le 378e régiment d'infanterie pour capturer la crête et libérer le village de Fèves. La ligne bleue représente la position du régiment au matin du 15 novembre.


On utilisa la ruse en laissant quelques hommes du 378e régiment d'infanterie à la base de la crête. Ordre leur fut donné d'être particulièrement actifs et visibles. L'idée était de faire croire aux observateurs allemands que l'ensemble des forces se trouvait toujours à cet endroit.

Puis, au début de la matinée du 15 novembre, le reste du 378e régiment encercla le flanc nord-est de la crête. Ils s'attendaient à ce que, si tout se passait bien, ils puissent neutraliser le Fort de Fèves en quatre jours.

Alors que l'assaut avait commencé à 8 heures du matin, il s'acheva seulement trois heures plus tard. Fèves, le petit village au sud-est du fort, fut alors libéré.

À cause de la visibilité réduite : que le temps pluvieux et couvert avait causée à l'automne 1944, des bombes atterrissaient souvent dans le village, causant beaucoup de dommages involontaires.

Au début de la guerre, lorsque la région avait été prise par les Allemands, de nombreux citoyens de Fèves avaient été expulsés à Lavaur et dans des villages environnants du Sud-Ouest. Après la prise de Fèves par l'armée de Patton, beaucoup décidèrent de rentrer. Mais la vie à Fèves fut difficile : ils retrouvèrent leur village détruit à 75 %.


Pendant l'occupation allemande, de nombreux
citoyens de Fèves ont été expulsés à Lavaur.

On ne peut pas se rendre compte de quoi ces Français doivent être faits, pour revenir vers ce qui était autrefois leur ville, sourire et, vraiment, repartir, dirions-nous, d'en-dessous de zéro. Cela nécessite beaucoup de courage, mais c'est ce que ces gens ont.

T5 Rolland R. Vaughan
44e génie de combat
26 septembre 1944
Lettre aux parents


Vaughan, tout à droite, écoute Patton, tout à gauche.

Six mois plus tard, la guerre en Europe était terminée. Les soldats furent retirés rapidement pour se battre contre le Japon.

Mais les récits de dommages de guerre ne furent pas propres à Fèves ou à l'Europe continentale. La Grande-Bretagne, l'un des vainqueurs, connut de grandes difficultés. Le rationnement de la nourriture allait durer dix ans après la victoire des Alliés.

Gauche et centre : Fèves en 1949. Droite : Dommages causés par les bombes près de la gare Victoria à Londres