À gauche : les forces alliées (en bleu), le 2 juillet 1944 ; à droite : les forces alliées le 1er septembre 1944. Le bataillon de Patton était positionné près du bastion de Metz. Il lui fut demandé d'attendre l'arrivée des autres bataillons pour éviter d'être encerclé par les forces allemandes, indiquées par les flèches rouges.
La ruse qui fit conclure aux Allemands que l'attaque se déroulerait à Calais permit aux Alliés de s'infiltrer en France. Mais
avant juillet, la ruse fut entièrement découverte et Patton quitta le Royaume-Uni pour la France.
Le premier août, il prit la tête de la Troisième Armée nouvellement formée. Sa mission était de se diriger directement vers
Berlin. Bien que la plupart de ses hommes fussent de nouvelles recrues, la Troisième Armée réussit bien plus que ce à quoi
s'attendait l'état-major. Il avait été établi de s'emparer de Paris d'ici décembre. Au lieu de cela, après un mois, la Troisième
Armée avait dépassé Verdun et se dirigeait rapidement vers Metz. Cette réussite fut en grande partie possible grâce à l'aide de
la Résistance.
Mais la longueur des chaînes d'approvisionnement fit qu'il fut impossible d'approvisionner la Troisième Armée en carburant et en
munitions. Il fut ordonné à Patton de s'arrêter. L'état-major craignait qu'il n'expose son armée à une attaque sur son flanc.
En attendant, Patton se demanda ce qu'il fallait faire pour Metz. La ville était fortement protégée par deux cercles de forts.
Il envisagea de la placer en état de siège, pendant que le reste de l'armée avancerait, mais ce serait prendre beaucoup de
ressources. Il décida qu'il fallait s'emparer de Metz.
L'offensive débuta début septembre, et arrivé en décembre, elle fut globalement terminée. Notre récit ne concerne qu'une petite
partie de cette bataille, une partie située dans le périmètre nord-ouest du cercle extérieur.
Les forts - points bleus - autour de Metz. Les
forts de Fèves
sont entourés d'un cercle jaune.
Une grande crête, abondamment recouverte d'arbres, était située à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Metz. Parmi ces arbres, près du sommet de la crête, se trouvaient plusieurs forts bien défendus.
Le fort de Fèves, le plus au nord-est, était
principalement un point d'observation qui permettait de diriger les tirs d'artillerie depuis d'autres forts de la région.
La pente raide de la crête signifiait une mort certaine pour un assaillant. Ainsi, l'artillerie et les missions de
bombardement furent utilisées pour tenter de détruire les forts. Mais le mauvais temps, les cartes médiocres et la
robustesse de ces forts firent qu'ils restèrent pratiquement intacts.